Papéis de Alexandria*: "Manhattan" e Woody Allen

10-10-2009
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fonte wikipediaVeja aqui o ínicio de Manhattan (locução em espanhol)Woody Allen, de son vrai nom Allan Stewart Königsberg, est un comédien, scénariste, réalisateur et clarinettiste de jazz américain né le 1er décembre 1935, à Brooklyn. Deux mariages. Trois enfants, dont un adoptif. En 1952, il écrit des gags pour un journal pendant qu'il fréquente la High School de Midwood. Il devient ensuite gagman pour des comiques comme Bob Hope ou Buddy Hackett et ensuite rédacteur du show télévisé de Garry Moore (1957). Il est également écrivain (théâtre, roman et nouvelles). Il est l'un des cinéastes états-uniens les plus connus et les plus prolifiques de ces quarante dernières années ; certains ajoutent qu'il est aussi l'un des plus européens. Les comédies de mœurs, souvent sur fond psychanalytique, sont incontestablement son domaine favori bien qu'il s'essaye parfois à d'autres genres. Il se met lui-même en scène comme acteur dans un grand nombre de ses films, incarnant souvent un personnage proche de lui-même, caricature de l'intellectuel (et de l'humour) juif new-yorkais en proie à des affres tragicomiques. C'est un réalisateur boulimique : depuis le début des années 1970 où sa popularité a explosé, il n'a cessé de tourner, réalisant pratiquement un film par an, ce qui est sans doute un record de longévité et de régularité dans la production pour un cinéaste. Clarinettiste, il a monté un orchestre de jazz avec lequel il se produit en scène.Durant l'été 2007, il tournera à Barcelone son prochain et dernier film avec Penélope Cruz.D’origines russo-autrichiennes, Allen Stuart Konisberg voit le jour à New York le 1er décembre 1935. C’est plus précisément à Midwood (Brooklyn) qu’il passe son enfance aux côtés de son père (Martin Königsberg), sa mère (Netty Cherrie) et sa jeune sœur (Letty), tous natifs de la Grosse Pomme. Ses oncles et tantes étaient aussi très souvent chez eux. Son éducation débute à l’école judaïque où il restera pendant 8 ans avant de rejoindre l’école publique. Finalement, il fréquentera la Midwood High School. À cette époque, Allen vit en partie sur l’avenue K et est surnommé « Red » en raison de la couleur rouge de ses cheveux. Déjà, il impressionne les autres étudiants par son extraordinaire habileté aux cartes et ses tours de magie.Il commence à gagner sa vie en écrivant des gags pour l’agent David O. Alber qui les revend à différents chroniqueurs. Ainsi, la première de ses blagues à avoir été publiée serait « I am two with Nature ». À l’âge précoce de 16 ans, il se met à écrire pour des stars telles que Sid Caesar. C’est à ce moment qu’il décide d’endosser le pseudonyme que nous lui connaissons.Woody rejoint ensuite l’université de New York où il est censé étudier la communication et le cinéma. Toutefois, son absence de résultats et son manque d’intérêt pour les études (« Je m’intéressais pas à l’université, tout ce que je voulais c’était écrire. » Harry dans tous ses états) , lui font rapidement abandonner son cursus. Plus tard, il fréquentera encore brièvement le City College de New York.Du scénariste au comédienÀ 19 ans, il est auteur pour d’importantes émissions de télévision telles que The Ed Sullivan Show, The Tonight Show, Caesar’s hour… Ce dernier show occasionnera par ailleurs le début de sa collaboration avec Danny Simon. Celui-ci l’aidera à structurer son style et Allen dira à son sujet "I've learned a couple of things on my own since and modified things he taught me, but everything, unequivocally, that I learned about comedy writing I learned from him." (« J’ai depuis appris une ou deux choses par moi-même et modifié certaines choses qu’il m’a apprises mais tout ce que j’ai appris de l’écriture de comédie, je l’ai appris, sans équivoque, de lui »).Naturellement doué pour la comédie, en 1960, il entame une nouvelle carrière dans le stand-up(les albums Standup Comic et Nightclub Years 1964-1968 contiennent quelques uns de ses sketchs dont la fantaisiste histoire de l’élan qu’il emmène à un bal costumé après l’avoir percuté avec sa voiture). Parallèlement à cela, il contribue à la revue From A to Z de Broadway et commence à écrire pour le très populaire show télé Candid Camera, apparaissant même dans quelques épisodes. En outre, il rédige des nouvelles publiées dans certains magazines dont le très fameux New Yorker.Petit à petit, avec l’aide de son manager, Allen transforme ses défauts « psychologiques» en qualités « théâtrales ». Il développe ainsi son célèbre personnage d’intellectuel névrosé, instable et nerveux. Rapidement, il rencontre un succès qui lui ouvre les portes de la télévision et des nightclubs. En 1969, sa popularité est telle qu’il apparaît en couverture du Life Magazine à l’occasion de l’ouverture à Broadway de Play It Again, Sam.À la conquête des salles obscuresLa carrière cinématographique de Woody Allen débute en 1965 lorsqu’il produit son premier film What's New, Pussycat?. À noter qu’il est également à la base du screenplay de ce film. Un an plus tard, il officie à nouveau pour le grand écran avec l’étonnant Lily la tigresse (What's Up, Tiger Lily?) Ce long métrage est à l’origine un film d’espionnage japonais dont il a réécrit les dialogues afin d’en faire une œuvre burlesque suite au doublage en anglais. En 1967, il interprète le neveu de James Bond dans la parodie homonyme, Casino Royale. La fin des années soixante marquent les débuts d’Allen en tant que réalisateur. Il réalise successivement et avec succès Prends l'oseille et tire-toi (Take The Money and Run) (1969), Bananas, Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le sexe sans jamais oser le demander (Everything You Always Wanted To Know About Sex (But Were Afraid to Ask)), Sleeper, ainsi que Guerre et amour (Love and Death). Ces films s’inscrivent dans une certaines continuité avec son travail d’auteur de sketchs télévisés. Et pour cause, il s’agit exclusivement de pures comédies s’appuyant sur de grosses farces et autres gags visuels. Allen est alors fortement influencé par les œuvres de Bob Hope, Groucho Marx et Humphrey Bogart.La période qui suit est certainement la plus prolifique et la plus célèbre de la carrière de Woody Allen. En moins de 10 ans, il écrit et réalise ses films les mieux cotés. C’est l’époque d’Annie Hall, Manhattan, La Rose pourpre du Caire (L’un des 100 meilleurs films de tous les temps selon le Times Magazine et l’un des trois favoris d’Allen lui-même) ainsi qu’Hannah et ses sœursqui remporte trois Academy Awards.Annie Hall film de tous les succès (vainqueur de quatre Academy Awards dont l’Oscar du meilleur film, celui du meilleur réalisateur et celui du meilleur scénario), marque un tournant majeur dans l’œuvre d’Allen. Il s’oriente alors vers un humour plus sophistiqué et entre dans le registre des comédies dramatiques. Certains iront jusqu’à dire qu’il a peut-être réinventé ce genre ou, au moins, en a fixé les règles modernes. Mais outre cela, Allen parvient surtout à trouver son style, sa touche personnelle. Avec Annie Hall, Allen parvient à se détacher de l’influence de ses idoles pour imposer son propre personnage et avec lui, tout un univers complexe de questions existentielles obsédantes inspirées par ses incalculables références culturelles qu’il fait mine de résoudre par la dérision. Il crée un univers où il est normal d’aborder une inconnue en lui parlant de Sartre pour se retrouver une heure plus tard à discuter avec elle de Kierkegaard dans un jazz club où ils peuvent tous deux se délecter des œuvres de Cole Porter. En somme, il crée un univers égocentrique où tous les personnages sont des parties de Woody Allen.Manhattan sera l’œuvre de la confirmation et marquera probablement l’apogée du « style Allen ». Le film est en tous cas considéré par beaucoup de critiques comme son meilleur travail. Tourné en noir et blanc, il peut être perçu comme un hommage à la ville de New York, véritable « personnage » central du film. Là encore, les rôles principaux représentent des intellectuels lettrés issus de classes sociales élevées. Toutefois, le regard posé sur cette classe est assez ambivalent, critiqué autant que valorisé. Le film pourrait être considéré comme une critique de ce type d’intellectuels prétentieux si ce n’étaient les innombrables références culturelles inaccessibles au grand public qui en font finalement, en quelque sorte, un film intellectuel et prétentieux. Cet amour-haine des intellectuels new-yorkais (principalement) est par ailleurs une importante caractéristique de la plupart de ses films.Entre Annie Hall et Manhattan, Allen écrit et dirige le mélancolique Interiors dans le style du réalisateur suédois Ingmar Bergman. Ce film est annonciateur d’une période dans l’œuvre d’Allen, au cours des années 1980 essentiellement marquée par l’influence des metteurs en scène européens tels que Fellini. Tous ses films à cette époque, ce compris les comédies, seront marqués d’une touche sombre et philosophique, à l’image de September et Stardust Memories.Les années 1990 constitueront une décennie d’essais ou d’hommages sans véritable ligne de conduite. Ainsi, avec Ombres et brouillard (Shadows and Fog) (1992), il rend hommage aux expressionnistes allemands. L’année suivante, il combine suspens et comédie noire pour réaliser Meurtre mystérieux à Manhattan (Manhattan Murder Mystery). Enfin, en 1994, il revient à des choses moins sombres avec Coups de feu sur Broadway (Bullets Over Broadway) qui lui vaudra une nouvelle nomination pour l’Oscar du meilleur réalisateur. Deux ans plus tard, sa comédie musicale Tout le monde dit I love you (Everyone Says I Love You) apparaît comme plus accessible et remporte un vif succès auprès du public. Là encore, il se retrouve en course aux Golden Globes et aux Césars. Entre ces deux derniers films, Allen a également réalisé le bizarroïde Maudite Aphrodite (Mighty Aphrodite) où ses éternels intellectuels new-yorkais croisent la route de personnages plus simples (une ancienne actrice porno et un boxeur bas de plafond) ainsi que des héros de tragédies grecques.En 1997 paraît Harry dans tous ses états (Deconstructing Harry), sans aucun doute le plus « allenien » de tous ses films. Relativement inaccessible au profane, ce long métrage nous plonge dans une histoire complexe où fiction et fiction dans la fiction se mélangent. Allen nous livre un scénario suivi entrecoupé de sketchs qui participent à l’histoire globale pour aboutir à la rencontre d’un florilège de personnages divers qui, rassemblés, ne forment plus qu’un… Harry. On y retrouve tous les thèmes majeurs de l’œuvre d’Allen qui signe ici une parodie de sa propre existence et de ses propres difficultés avec originalité, créativité mais surtout, avec un humour « breveté ».Comme pour Coups de feu sur Broadway (John Cusack), dans Celebrity (1998), Allen confie “son” rôle à un autre acteur. En l’occurrence, c’est Kenneth Branagh qui s’y colle avec succès dans un film surprenant. Tourné en partie en noir et blanc, avec des acteurs inhabituels (Leonardo Di Caprio, Melanie Griffith…), les évènements s’enchaînent à une vitesse incroyable dans une histoire (une fois de plus) très complexe, impliquant une foule de personnage que l’incapacité de communiquer bloque dans une position de spectateurs de leur propre vie. Ce film, tout en gardant un style très « allenien », peut apparaître, par certains côtés, comme surprenant dans l’œuvre de l’artiste.L’année suivante, avec Accords et désaccords (Sweet and Lowdown), il rend une fois de plus hommage à l’une de ses passions : le jazz. Construit comme un documentaire biographique, ce film traite d’un guitariste fictif dans un univers musical bien réel où l’on croise et recroise la route du plus célèbre des manouches: Django Reinhardt. Cette fois, Allen réussit le tour de force d’inventer de toute pièce un personnage complexe, à la fois pathétique et fascinant, aussi génial que ridicule, détestable autant qu’attendrissant. Servi par une musique de qualité et une interprétation phénoménale de Sean Penn, Allen livre cette fois une comédie dramatique tout à fait à part et totalement réussie.Entre 2000 et 2003 Allen retourne à ses premiers amours : la pure comédie. Il nous livre Escroc mais pas trop (Small time crooks), Le Sortilège du scorpion de jade (The curse of Jade scorpion), Hollywood Ending et La Vie et tout le reste (Anything else). Le public ne suit pas, les critiques sont féroces. Même l’original Melinda et Melinda (Melinda, Melinda) ne parviendra pas à le faire revenir au devant de la scène. On prétend déjà que ses meilleures années sont derrières lui. C’était sans compter sur les ressources du génie. En 2005 sort Match point, un film réalisé à Londres, une nouvelle ville, avec Jonathan Rhys-Meyers et Scarlett Johansson, de nouveaux acteurs. La critique est unanime, le public impressionné. Contrairement à ce que la presse en a dit, ce film étrange et noir, n'est pas en totale rupture avec ses œuvres précédentes (cf. Crimes et délits, Une autre femme, etc. et autres films sombres du cinéaste). Elle lui vaut plusieurs nominations aux Oscars, Golden Globes et Césars. Woody Allen dira dans une interview avec le magazine Première qu’il s’agit de son meilleur film.En 2006, Allen tourne un second film à Londres, Scoop, qui reçoit des critiques mitigées. Une troisième œuvre londonienne est prévue en 2007, Cassandra's Dream tandis que l’infatigable Woody Allen rejoindra l’Espagne pour une énième réalisation et, qui sait, peut-être un énième chef-d’œuvre.Filmographie1966 : What's Up, Tiger Lily?1969 : Take the Money and Run - O inimigo público nº 11971 : Bananas - Bananas1972 : Everything You Always Wanted to Know About Sex(But Were Afraid to Ask) - O ABC do Amor1973 : Sleeper - O herói do ano 20001975 : Love and Death - Nem guerra nem paz1977 : Annie Hall - Annie Hall1978 : Interiors - Intimidade1979 : Manhattan - Manhattan1980 : Stardust Memories - Memórias1982 : A Midsummer Night's Sex Comedy -Uma comédia sexual numa noite de Verão1983 : Zelig - Zelig1984 : Broadway Danny Rose -1985 : The Purple Rose of Cairo - A Rosa Púrpura do Cairo1986 : Hannah and Her Sisters - Ana e as suas irmãs1987 : Radio Days - Os dias da Rádio1987 : September - Setembro1988 : Another Woman - Uma outra mulher1989 : « Oedipus Wrecks » faisant partie de New York Stories) - Histórias de Nova Iorque1989 : Crimes and Misdemeanors - Crimes e Escapadelas1990 : Alice - Alice1992 : Shadows and Fog - Sombras e Nevoeiro1992 : Husbands and Wives - Maridos e Esposas1993 : Manhattan Murder Mystery - O misterioso assassínio em Manhattan1994 : Bullets Over Broadway - Balas sobre a Broadway1994 : Don't drink the water (téléfilm)1995 : Mighty Aphrodite - Poderosa Afrodite1996 : Everyone Says I Love You - Toda a gente diz que te amo1997 : Deconstructing Harry - As faces de Harry1998 : Celebrity - Celebridades1999 : Sweet and Lowdown - Através da Noite2000 : Small Time Crooks - Vigaristas de Bairro2001 : The Curse of the Jade Scorpion - A maldição do Escorpião de Jade2002 : Hollywood Ending - Holliwood Ending2003 : Anything Else - Igual a tudo na vida2004 : Melinda et Melinda - Melinda e Melinda2005 : Match Point - Match Point2006 : Scoop - Scoop2007 : Cassandra´s Dream Récompenses principalesOscar du meilleur film pour Annie HallOscar du meilleur réalisateur pour Annie HallOscar du meilleur scénario original pour Hannah et ses sœursOscar du meilleur scénario pour Annie HallGolden Globe du meilleur Scénario pour La Rose pourpre du CaireCésar du meilleur film étranger pour La Rose pourpre du CaireCésar du meilleur film étranger pour ManhattanBritish Academy Award du meilleur film pour Hannah et ses sœursBritish Academy Award du meilleur film pour La Rose pourpre du CaireLiens externes(fr+en) Woody Allen sur l'Internet Movie Database(ca)Woody Allen à Barcelone. Tournage d'un film.Sur Anything Else Article de Yannick RolandeauSur Melinda et Melinda Article de Yannick RolandeauSur Interiors article de Julie Buk (cinefeed)Portrait consacré à Woody Allen par Nicolas Lopez


fonte wikipediaVeja aqui o ínicio de Manhattan (locução em espanhol)Woody Allen, de son vrai nom Allan Stewart Königsberg, est un comédien, scénariste, réalisateur et clarinettiste de jazz américain né le 1er décembre 1935, à Brooklyn. Deux mariages. Trois enfants, dont un adoptif. En 1952, il écrit des gags pour un journal pendant qu'il fréquente la High School de Midwood. Il devient ensuite gagman pour des comiques comme Bob Hope ou Buddy Hackett et ensuite rédacteur du show télévisé de Garry Moore (1957). Il est également écrivain (théâtre, roman et nouvelles). Il est l'un des cinéastes états-uniens les plus connus et les plus prolifiques de ces quarante dernières années ; certains ajoutent qu'il est aussi l'un des plus européens. Les comédies de mœurs, souvent sur fond psychanalytique, sont incontestablement son domaine favori bien qu'il s'essaye parfois à d'autres genres. Il se met lui-même en scène comme acteur dans un grand nombre de ses films, incarnant souvent un personnage proche de lui-même, caricature de l'intellectuel (et de l'humour) juif new-yorkais en proie à des affres tragicomiques. C'est un réalisateur boulimique : depuis le début des années 1970 où sa popularité a explosé, il n'a cessé de tourner, réalisant pratiquement un film par an, ce qui est sans doute un record de longévité et de régularité dans la production pour un cinéaste. Clarinettiste, il a monté un orchestre de jazz avec lequel il se produit en scène.Durant l'été 2007, il tournera à Barcelone son prochain et dernier film avec Penélope Cruz.D’origines russo-autrichiennes, Allen Stuart Konisberg voit le jour à New York le 1er décembre 1935. C’est plus précisément à Midwood (Brooklyn) qu’il passe son enfance aux côtés de son père (Martin Königsberg), sa mère (Netty Cherrie) et sa jeune sœur (Letty), tous natifs de la Grosse Pomme. Ses oncles et tantes étaient aussi très souvent chez eux. Son éducation débute à l’école judaïque où il restera pendant 8 ans avant de rejoindre l’école publique. Finalement, il fréquentera la Midwood High School. À cette époque, Allen vit en partie sur l’avenue K et est surnommé « Red » en raison de la couleur rouge de ses cheveux. Déjà, il impressionne les autres étudiants par son extraordinaire habileté aux cartes et ses tours de magie.Il commence à gagner sa vie en écrivant des gags pour l’agent David O. Alber qui les revend à différents chroniqueurs. Ainsi, la première de ses blagues à avoir été publiée serait « I am two with Nature ». À l’âge précoce de 16 ans, il se met à écrire pour des stars telles que Sid Caesar. C’est à ce moment qu’il décide d’endosser le pseudonyme que nous lui connaissons.Woody rejoint ensuite l’université de New York où il est censé étudier la communication et le cinéma. Toutefois, son absence de résultats et son manque d’intérêt pour les études (« Je m’intéressais pas à l’université, tout ce que je voulais c’était écrire. » Harry dans tous ses états) , lui font rapidement abandonner son cursus. Plus tard, il fréquentera encore brièvement le City College de New York.Du scénariste au comédienÀ 19 ans, il est auteur pour d’importantes émissions de télévision telles que The Ed Sullivan Show, The Tonight Show, Caesar’s hour… Ce dernier show occasionnera par ailleurs le début de sa collaboration avec Danny Simon. Celui-ci l’aidera à structurer son style et Allen dira à son sujet "I've learned a couple of things on my own since and modified things he taught me, but everything, unequivocally, that I learned about comedy writing I learned from him." (« J’ai depuis appris une ou deux choses par moi-même et modifié certaines choses qu’il m’a apprises mais tout ce que j’ai appris de l’écriture de comédie, je l’ai appris, sans équivoque, de lui »).Naturellement doué pour la comédie, en 1960, il entame une nouvelle carrière dans le stand-up(les albums Standup Comic et Nightclub Years 1964-1968 contiennent quelques uns de ses sketchs dont la fantaisiste histoire de l’élan qu’il emmène à un bal costumé après l’avoir percuté avec sa voiture). Parallèlement à cela, il contribue à la revue From A to Z de Broadway et commence à écrire pour le très populaire show télé Candid Camera, apparaissant même dans quelques épisodes. En outre, il rédige des nouvelles publiées dans certains magazines dont le très fameux New Yorker.Petit à petit, avec l’aide de son manager, Allen transforme ses défauts « psychologiques» en qualités « théâtrales ». Il développe ainsi son célèbre personnage d’intellectuel névrosé, instable et nerveux. Rapidement, il rencontre un succès qui lui ouvre les portes de la télévision et des nightclubs. En 1969, sa popularité est telle qu’il apparaît en couverture du Life Magazine à l’occasion de l’ouverture à Broadway de Play It Again, Sam.À la conquête des salles obscuresLa carrière cinématographique de Woody Allen débute en 1965 lorsqu’il produit son premier film What's New, Pussycat?. À noter qu’il est également à la base du screenplay de ce film. Un an plus tard, il officie à nouveau pour le grand écran avec l’étonnant Lily la tigresse (What's Up, Tiger Lily?) Ce long métrage est à l’origine un film d’espionnage japonais dont il a réécrit les dialogues afin d’en faire une œuvre burlesque suite au doublage en anglais. En 1967, il interprète le neveu de James Bond dans la parodie homonyme, Casino Royale. La fin des années soixante marquent les débuts d’Allen en tant que réalisateur. Il réalise successivement et avec succès Prends l'oseille et tire-toi (Take The Money and Run) (1969), Bananas, Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le sexe sans jamais oser le demander (Everything You Always Wanted To Know About Sex (But Were Afraid to Ask)), Sleeper, ainsi que Guerre et amour (Love and Death). Ces films s’inscrivent dans une certaines continuité avec son travail d’auteur de sketchs télévisés. Et pour cause, il s’agit exclusivement de pures comédies s’appuyant sur de grosses farces et autres gags visuels. Allen est alors fortement influencé par les œuvres de Bob Hope, Groucho Marx et Humphrey Bogart.La période qui suit est certainement la plus prolifique et la plus célèbre de la carrière de Woody Allen. En moins de 10 ans, il écrit et réalise ses films les mieux cotés. C’est l’époque d’Annie Hall, Manhattan, La Rose pourpre du Caire (L’un des 100 meilleurs films de tous les temps selon le Times Magazine et l’un des trois favoris d’Allen lui-même) ainsi qu’Hannah et ses sœursqui remporte trois Academy Awards.Annie Hall film de tous les succès (vainqueur de quatre Academy Awards dont l’Oscar du meilleur film, celui du meilleur réalisateur et celui du meilleur scénario), marque un tournant majeur dans l’œuvre d’Allen. Il s’oriente alors vers un humour plus sophistiqué et entre dans le registre des comédies dramatiques. Certains iront jusqu’à dire qu’il a peut-être réinventé ce genre ou, au moins, en a fixé les règles modernes. Mais outre cela, Allen parvient surtout à trouver son style, sa touche personnelle. Avec Annie Hall, Allen parvient à se détacher de l’influence de ses idoles pour imposer son propre personnage et avec lui, tout un univers complexe de questions existentielles obsédantes inspirées par ses incalculables références culturelles qu’il fait mine de résoudre par la dérision. Il crée un univers où il est normal d’aborder une inconnue en lui parlant de Sartre pour se retrouver une heure plus tard à discuter avec elle de Kierkegaard dans un jazz club où ils peuvent tous deux se délecter des œuvres de Cole Porter. En somme, il crée un univers égocentrique où tous les personnages sont des parties de Woody Allen.Manhattan sera l’œuvre de la confirmation et marquera probablement l’apogée du « style Allen ». Le film est en tous cas considéré par beaucoup de critiques comme son meilleur travail. Tourné en noir et blanc, il peut être perçu comme un hommage à la ville de New York, véritable « personnage » central du film. Là encore, les rôles principaux représentent des intellectuels lettrés issus de classes sociales élevées. Toutefois, le regard posé sur cette classe est assez ambivalent, critiqué autant que valorisé. Le film pourrait être considéré comme une critique de ce type d’intellectuels prétentieux si ce n’étaient les innombrables références culturelles inaccessibles au grand public qui en font finalement, en quelque sorte, un film intellectuel et prétentieux. Cet amour-haine des intellectuels new-yorkais (principalement) est par ailleurs une importante caractéristique de la plupart de ses films.Entre Annie Hall et Manhattan, Allen écrit et dirige le mélancolique Interiors dans le style du réalisateur suédois Ingmar Bergman. Ce film est annonciateur d’une période dans l’œuvre d’Allen, au cours des années 1980 essentiellement marquée par l’influence des metteurs en scène européens tels que Fellini. Tous ses films à cette époque, ce compris les comédies, seront marqués d’une touche sombre et philosophique, à l’image de September et Stardust Memories.Les années 1990 constitueront une décennie d’essais ou d’hommages sans véritable ligne de conduite. Ainsi, avec Ombres et brouillard (Shadows and Fog) (1992), il rend hommage aux expressionnistes allemands. L’année suivante, il combine suspens et comédie noire pour réaliser Meurtre mystérieux à Manhattan (Manhattan Murder Mystery). Enfin, en 1994, il revient à des choses moins sombres avec Coups de feu sur Broadway (Bullets Over Broadway) qui lui vaudra une nouvelle nomination pour l’Oscar du meilleur réalisateur. Deux ans plus tard, sa comédie musicale Tout le monde dit I love you (Everyone Says I Love You) apparaît comme plus accessible et remporte un vif succès auprès du public. Là encore, il se retrouve en course aux Golden Globes et aux Césars. Entre ces deux derniers films, Allen a également réalisé le bizarroïde Maudite Aphrodite (Mighty Aphrodite) où ses éternels intellectuels new-yorkais croisent la route de personnages plus simples (une ancienne actrice porno et un boxeur bas de plafond) ainsi que des héros de tragédies grecques.En 1997 paraît Harry dans tous ses états (Deconstructing Harry), sans aucun doute le plus « allenien » de tous ses films. Relativement inaccessible au profane, ce long métrage nous plonge dans une histoire complexe où fiction et fiction dans la fiction se mélangent. Allen nous livre un scénario suivi entrecoupé de sketchs qui participent à l’histoire globale pour aboutir à la rencontre d’un florilège de personnages divers qui, rassemblés, ne forment plus qu’un… Harry. On y retrouve tous les thèmes majeurs de l’œuvre d’Allen qui signe ici une parodie de sa propre existence et de ses propres difficultés avec originalité, créativité mais surtout, avec un humour « breveté ».Comme pour Coups de feu sur Broadway (John Cusack), dans Celebrity (1998), Allen confie “son” rôle à un autre acteur. En l’occurrence, c’est Kenneth Branagh qui s’y colle avec succès dans un film surprenant. Tourné en partie en noir et blanc, avec des acteurs inhabituels (Leonardo Di Caprio, Melanie Griffith…), les évènements s’enchaînent à une vitesse incroyable dans une histoire (une fois de plus) très complexe, impliquant une foule de personnage que l’incapacité de communiquer bloque dans une position de spectateurs de leur propre vie. Ce film, tout en gardant un style très « allenien », peut apparaître, par certains côtés, comme surprenant dans l’œuvre de l’artiste.L’année suivante, avec Accords et désaccords (Sweet and Lowdown), il rend une fois de plus hommage à l’une de ses passions : le jazz. Construit comme un documentaire biographique, ce film traite d’un guitariste fictif dans un univers musical bien réel où l’on croise et recroise la route du plus célèbre des manouches: Django Reinhardt. Cette fois, Allen réussit le tour de force d’inventer de toute pièce un personnage complexe, à la fois pathétique et fascinant, aussi génial que ridicule, détestable autant qu’attendrissant. Servi par une musique de qualité et une interprétation phénoménale de Sean Penn, Allen livre cette fois une comédie dramatique tout à fait à part et totalement réussie.Entre 2000 et 2003 Allen retourne à ses premiers amours : la pure comédie. Il nous livre Escroc mais pas trop (Small time crooks), Le Sortilège du scorpion de jade (The curse of Jade scorpion), Hollywood Ending et La Vie et tout le reste (Anything else). Le public ne suit pas, les critiques sont féroces. Même l’original Melinda et Melinda (Melinda, Melinda) ne parviendra pas à le faire revenir au devant de la scène. On prétend déjà que ses meilleures années sont derrières lui. C’était sans compter sur les ressources du génie. En 2005 sort Match point, un film réalisé à Londres, une nouvelle ville, avec Jonathan Rhys-Meyers et Scarlett Johansson, de nouveaux acteurs. La critique est unanime, le public impressionné. Contrairement à ce que la presse en a dit, ce film étrange et noir, n'est pas en totale rupture avec ses œuvres précédentes (cf. Crimes et délits, Une autre femme, etc. et autres films sombres du cinéaste). Elle lui vaut plusieurs nominations aux Oscars, Golden Globes et Césars. Woody Allen dira dans une interview avec le magazine Première qu’il s’agit de son meilleur film.En 2006, Allen tourne un second film à Londres, Scoop, qui reçoit des critiques mitigées. Une troisième œuvre londonienne est prévue en 2007, Cassandra's Dream tandis que l’infatigable Woody Allen rejoindra l’Espagne pour une énième réalisation et, qui sait, peut-être un énième chef-d’œuvre.Filmographie1966 : What's Up, Tiger Lily?1969 : Take the Money and Run - O inimigo público nº 11971 : Bananas - Bananas1972 : Everything You Always Wanted to Know About Sex(But Were Afraid to Ask) - O ABC do Amor1973 : Sleeper - O herói do ano 20001975 : Love and Death - Nem guerra nem paz1977 : Annie Hall - Annie Hall1978 : Interiors - Intimidade1979 : Manhattan - Manhattan1980 : Stardust Memories - Memórias1982 : A Midsummer Night's Sex Comedy -Uma comédia sexual numa noite de Verão1983 : Zelig - Zelig1984 : Broadway Danny Rose -1985 : The Purple Rose of Cairo - A Rosa Púrpura do Cairo1986 : Hannah and Her Sisters - Ana e as suas irmãs1987 : Radio Days - Os dias da Rádio1987 : September - Setembro1988 : Another Woman - Uma outra mulher1989 : « Oedipus Wrecks » faisant partie de New York Stories) - Histórias de Nova Iorque1989 : Crimes and Misdemeanors - Crimes e Escapadelas1990 : Alice - Alice1992 : Shadows and Fog - Sombras e Nevoeiro1992 : Husbands and Wives - Maridos e Esposas1993 : Manhattan Murder Mystery - O misterioso assassínio em Manhattan1994 : Bullets Over Broadway - Balas sobre a Broadway1994 : Don't drink the water (téléfilm)1995 : Mighty Aphrodite - Poderosa Afrodite1996 : Everyone Says I Love You - Toda a gente diz que te amo1997 : Deconstructing Harry - As faces de Harry1998 : Celebrity - Celebridades1999 : Sweet and Lowdown - Através da Noite2000 : Small Time Crooks - Vigaristas de Bairro2001 : The Curse of the Jade Scorpion - A maldição do Escorpião de Jade2002 : Hollywood Ending - Holliwood Ending2003 : Anything Else - Igual a tudo na vida2004 : Melinda et Melinda - Melinda e Melinda2005 : Match Point - Match Point2006 : Scoop - Scoop2007 : Cassandra´s Dream Récompenses principalesOscar du meilleur film pour Annie HallOscar du meilleur réalisateur pour Annie HallOscar du meilleur scénario original pour Hannah et ses sœursOscar du meilleur scénario pour Annie HallGolden Globe du meilleur Scénario pour La Rose pourpre du CaireCésar du meilleur film étranger pour La Rose pourpre du CaireCésar du meilleur film étranger pour ManhattanBritish Academy Award du meilleur film pour Hannah et ses sœursBritish Academy Award du meilleur film pour La Rose pourpre du CaireLiens externes(fr+en) Woody Allen sur l'Internet Movie Database(ca)Woody Allen à Barcelone. Tournage d'un film.Sur Anything Else Article de Yannick RolandeauSur Melinda et Melinda Article de Yannick RolandeauSur Interiors article de Julie Buk (cinefeed)Portrait consacré à Woody Allen par Nicolas Lopez

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